Mémoire de
SERVINS
Cartouche de Croÿ représentant Servins entre 1605 et 1611
Blason de SERVINS
Vue prise de l’ouest-sud-ouest. Juxtaposition d’images. Au premier plan, on croit reconnaitre, suivi par plusieurs passants, le chemin venant de la chaussée Brunehaut et la courbe à gauche puis à droite qu’il fait en entrant dans le Grand Servins. La largeur, anormale, qu’il semble prendre alors symbolise l’espace que selon son usage, l’artiste ménage entre deux parties de sa miniature.
A gauche de cet espace, nous aurions donc le Grand-Servins, ici réduit à un modeste groupe de chaumière.
Le reste de l’image, dans cette logique, est occupé par le Petit-Servins, le hameau dans lequel est bâtie l’église. Construit sur un axe nord-sud, il est vu de l’ouest, dans sa plus grande dimension. Mais il parait bien plus peuplé que le laisse supposer les sources anciennes.
Eglise en pierre et couverte d’ardoise. Tour sur plan carré, gros contreforts, au moins quatre niveaux soulignés par des cordons, les trois derniers éclairés (deux fenêtres à la chambre des cloches), chemin de ronde, toiture pyramidale en charpente. Nef d’au moins deux travées, plus large que la tour. Chœur plus bas et plus étroit que la nef.
A l’horizon, à gauche, moulin en bois, sur pioche. A laquelle des deux images appartient-il ?
L’église de Servins, reconstruite en 1786, a gardé un clocher plus ancien.
Vers 1590, Charles de Croÿ entame la réalisation d'un cartulaire administratif de ses cens et rentes pour ces terres et celles qu’il administre. Ces albums sont richement illustrés de gouaches représentant des paysages, forets, cours d’eau et villes.
Et c’est Adrien de Montigny, peintre valenciennois, qui réalisa l’ensemble des gouaches. La miniature de Servins fut peinte en 1605 et 1611.